Presse
« Venez vous enivrer de cette odeur étrange de cet après-midi qui n’a jamais de fin. (…) A tour de bras passent les minutes, passe le temps des rêves et des disputes ». Voilà ce que nous chante Camille de sa belle voix joliment étoilée d’accent méridional, avec un grand sens du rythme, beaucoup d’entrain et d’émotion : la vie qui file, ses joies et ses déceptions, l’enfance, l’amour, le quotidien des femmes, les rêves, la guerre, les douleurs… Fantaisie et humour repoussent la tristesse. La mort est chantée dans le titre « Les bons vivants », c’est tout dire !
Charme d’une voix chaleureuse et gaie, accompagnée par le rythme et les tourbillons d’une création musicale d’excellente qualité au jeu nuancé, ce fut un moment enchanteur sur cette place de village. Dommage que la programmation n’ait prévu que 45 minutes de spectacle, car le public s’est dispersé à regret… Le répertoire de la meute rieuse peut couvrir 1h20, en extérieur ou en salle. La plupart des nombreux morceaux ont été composés pour ou par le groupe, avec de belles chansons en occitan et un peu du grand répertoire (Barbara, admirablement interprétée).
Un groupe de grande qualité, qui peut enchanter tous les âges, à ne pas rater.

Nouvelle Vague. Laure Rivaud-Pearce. Septembre 2011 Il y a entre Camille Simeray et Morgan Astruc une véritable alchimie musicale. L’une est chanteuse, son chant, son accent du sud et son accordéon ont grandi à l’école de la rue et de la chanson réaliste ; l’autre est guitariste et a été formé au conservatoire en classique et en jazz. Créé en 2005, ce duo à tendance acoustique cherche et imagine son propre style. Il trouve sa voie avec son premier album et notamment l’aide d’invités réguliers tels que JJ Piona à la contrebasse, Guillaume Lopez aux instruments à vent et Sam Burguière, l’aîné des Ogres de Barback au tuba et divers cuivres. Et la quête d’identité de La Meute Rieuse se poursuit jusqu’à ce second album, Les Yeux des Fesses, réalisé dans un petit village du sud de la France. La formation mêle musiques du monde et chanson française traditionnelle. Une perpétuelle recherche d’équilibre entre différents univers musicaux. Avec ses textes poétiques mais aussi ironiques et moqueurs, la magie opère. L’album est un mélange généreux qui permet de savourer la finesse de leurs joutes verbales avec un soupçon de poésie occitane. Ajoutez des sonorités électros et des rythmiques méditerranéennes, sans oublier une chanteuse entraînante, et vous obtiendrez cette Meute Rieuse à souhait, pour un agréable moment musical.
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Olé Magazine. Jean Pougnet. Aout 2011
Ça commence avec une ode à la vie par une jeune fille qui vient de bien mourir, continue sur une histoire d’amour qui semble finir mal comme en général et poursuit ainsi chantant la vie, la mort, l’amour et surtout la soif de bonheur avec une touche de désespoir de celles qui ne sont pas dupes. Les textes sont du duo Camille Simeray (chant, accordéon, percus) et Morgan Astruc (guitare, pandeiro, perçus et chœurs) mais aussi Rodolphe Gayrard, Guillaume Lopez, Blu, Laurent Cavalié, ou Fredo Burguière qui participent également à la musique sur certains morceaux. A noter un enregistrement de grande qualité. La Meute Rieuse a emprunté deux textes à Barbara et Baudelaire avec pas mal d’à propos. Le tout est léger et élégant, ce qui ne correspond peut-être pas à la pochette de l’album, mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse.
Article publié par Sandrine Palinckx alias Sandrine PALINCKX le 19 mai 2011 sur www.rocknfrance.fr
Les Yeux des fesses, c’est d’abord une pochette d’album au charme suranné. Une conception graphique originale pour un album à la sensualité faussement voilée.Pour ce nouvel opus, Camille et Morgan ont eu l’envie d’explorer de nouvelles sonorités : alors à l’acoustique des chants traditionnels (Sus la restolha / Tres cops de trompetas) répondent des mélodies teintées d’électro (Ô cerveaux enfantins, mise en musique d’un poème de Baudelaire). Car La Meute rieuse a le don de s’approprier les textes d’autrui pour les revisiter en musique, et la reprise du texte de Barbara, A mourir pour mourir, en est un autre bel exemple.La présence de nombreux invités, dont la famille Burguière au grand complet, leur a permis, avec l’ajout de nombreux instruments, de s’attacher particulièrement aux arrangements musicaux, et la collaboration avec Blu (A tour de bras / Les bons vivants) ou encore Rodolphe Gayrard, pour ne citer qu’eux, leur a ouvert les portes vers d’autres horizons. Ainsi, ambiances jazzy, manouche, chanson française se succèdent pour évoquer la légèreté de la vie (Canalvalresque), les rapports amoureux (Qui avec qui ? / Les yeux des fesses), le temps qui passe (A tour de bras)…
Des textes tendres, drôles, qui charment par leur simplicité et leur liberté de ton.
Réalisé par La Meute Rieuse et Sam Burguière, Les Yeux des fesses est un album au doux parfum de musique populaire, frais, enjoué, qui devrait séduire bon nombre d’entre vous.
Article publié sur www.thouchant.com et Le Petit Format n°114 par Michel Kemper.
« En premier lieu, je regarde toujours les fesses / Elles sont bien plus parlantes que les yeux », voilà pour la chanson-titre (de Fredo Burgière, des Ogres) que nous interprète Camille d’une voix franche, d’une gouaille joyeuse. On pourrait, s’il n’y avait cette voix féminine qui prédomine et personnalise ce groupe, situer cette « meute » (en fait, désormais un duo entre la chanteuse Camille Simeray, également à l’accordéon et aux percussions, et Morgan Astruc, au guitare, percussions, chœurs et pandeiro) entre Têtes Raides et La Tordue. C’est sans doute vers la Compagnie du 26 Pinel qu’on trouvera plus juste comparaison. Et d’autres encore, tant le mot influence se conjugue ici au pluriel. Ce sont des airs d’ici, des airs d’ailleurs, parfois en v.o. occitan, et des notes qui frayent, légères, aériennes, avec la chanson, bien sûr, avec aussi le trad’ ou, bien plus subtilement encore, avec le rock. La Meute rieuse, que les Ogres de Barback prennent sous leurs généreuses ailes (comme producteur depuis leur premier album mais aussi, pour Sam Burgière, comme réalisateur du disque), est avant tout cette chanteuse, entre gouailleuse et gitane, qui fait de chaque titre une réussite. Qu’elle chante Baudelaire, Barbara (très belle reprise, un rien scandée, de « A mourir pour mourir ») ou les paroliers, nombreux, qui se pressent à son chevet (Fredo, des Ogres, donc ; Blu, de Moussu t e lei jovents et de Massilia Sound system ; Guillaume Lopez, de Somi de Granada…), c’est le même et convaincant exercice. Qui, fatalement, nous donne envie d’à présent l’applaudir, sans réserves, sur scène.
Article publié sur www.zicazic.com le 15 mai 2011 par Fred Delforge
C’est en 2003 que cette formation à géométrie variable a vu le jour et si des deux musiciennes qui avaient à l’époque créé La Meute Rieuse ne subsiste plus que Camille, c’est en évoluant au fil des années que le groupe en est arrivé à proposer un premier album plutôt bien accueilli et à retrouver dernièrement le chemin des studios pour y immortaliser une volée de douze nouvelles pièces imaginées à la maison ou créées sur mesure pour le groupe par Blu de Moussu T E Lei Jovents et Massilia Sound System, par Fredo des Ogres de Barback, par Guillaume Lopez de Sòmi de Granadas ou encore par le poète Rodolphe Gayrard. Véritable trésor de la chanson française réaliste, « Les yeux des fesses » s’appuie sur une multitude d’instruments originaux pour proposer une œuvre à la fois atypique et touchante, une de celles qui n’ont pas besoin de faire beaucoup de bruit pour interpeller le chaland …C’est sur le label des Ogres que La Meute Rieuse sort une fois encore son nouvel album et il n’y a dès lors pas grande surprise à constater que la réalisation est l’œuvre de Sam Bruguière, l’aîné de la famille, et que le son s’approche tout naturellement en terme de qualité mais aussi de consistance de cette véritable pièce maîtresse de la nouvelle scène française. Dont acte ! Pourtant, c’est avec sa propre personnalité que le groupe s’attache à avancer dans la direction qu’il s’est fixé, fignolant ses arrangements avec le plus grand soin et mettant à l’intérieur de ses chansons une grosse part de second degré, un poil d’humour mais aussi beaucoup d’humanisme, inondant le tout d’une dose prépondérante de sons acoustiques mais aussi de quelques grappes électriques voire même à l’occasion d’une touche d’electro, insistant au passage sur la délicatesse des mélodies et sur la dureté du contenu et finissant par livrer un recueil à la fois dense et goûteux dans lequel on remarquera autant « Les bons vivants » ou « L’Hôtel de Parme » que « A mourir pour mourir », « Qui avec qui ? » ou encore « Carnavalresque ». Mises en forme pour prendre leur véritable dimension à la scène, les douze nouvelles chansons de La Meute Rieuse sont une sorte d’invitation qu’il sera très difficile de décliner dès lors qu’elle aura été faite en bonne et due forme au travers d’une platine ou pourquoi pas d’une radio … On ne reste jamais insensible à ce genre de rencontre !